Bourse de l'Exploration 2023
Troisième phase d’un long voyage, débuté en 2019-2020 par la route de la soie à vélo, de la France jusqu’en Asie centrale, et poursuivi, en 2021, par la traversée du Kirghizistan à cheval. Pour parfaire cette connexion entre l’Homme et la nature, et parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas vivre sans eux, Ashley et Quentin vont ramener les trois « Boys » en France, dans une traversée équestre de plus de 3000 km à travers les Carpates et les Alpes, appliquant ainsi une méthode ancestrale d’explorer la montagne, à la rencontre des hommes et des femmes qui vivent – encore – à cheval.
Ashley Parsons, Quentin Boëhm, et leurs trois chevaux, Fidel, Tian et Chai
Abandonner leurs vies respectives pour naviguer pendant huit mois en mer Caraïbe pour récolter des données scientifiques dans le but de restaurer les herbiers marins et les récifs coralliens : c’est ce que vont faire deux bioingénieurs belges et une infirmière norvégienne désireux de “passer à l’acte“, être utiles et participer à la prise de conscience des enjeux actuels. Récolte d’échantillons d’organismes marins, relevé de la turbidité de l’eau, pour étudier l’incidence des activités humaines sur l’écosystème marin, mais aussi identification des potentiels sites de restauration. Il ne suffit pas de constater, il faut agir.
Marius Lambert, Taletta Eie, Antoine Breitenstein
À l’heure des crises environnementales et climatiques, trois amis veulent partager un message d’amour de la vie en harmonie avec et dans la nature. Avec un sac à dos et une tente chacun, ils vont entamer à pied une grande boucle de 5000 km : Italie, Albanie, Grèce, Turquie, Bulgarie, Macédoine, Kosovo, Montenegro, Bosnie, Croatie, Slovénie, Italie. Aux personnes qu’ils rencontreront, ils poseront une même liste de questions autour de trois thématiques (environnement, introspection et avenir) et nourriront ainsi leurs propres réflexions, avant de les restituer dans un film. Ce sera aussi, pour eux, l’occasion de « prendre le temps d’aller lentement et de réfléchir pour mieux construire ».
Paul-Émile Pissier, Evan et Aurélien
« Si on remplissait une baignoire représentant toute l’eau sur Terre, la part d’eau douce serait le contenu d’une petite cuillère ». À ce constat d’une écologue de l’INRAE, Angélique veut répondre en sensibilisant le public, notamment les jeunes, à la préciosité de l’eau douce. Seule, à pied et en bivouac, elle va longer la ligne de partage des eaux (ligne géographique qui partage deux bassins versants) entre la mer Baltique, au sud de la Suède, et le nord de la Scandinavie, là où les eaux de la mer Baltique, de la mer du Nord et de la mer norvégienne se croisent en profondeur. 1240 km sur les sentiers, chemins et petites routes, en prenant soin de ne pas laisser de traces humaines là où il y en a peu.
Angélique Boucé
Comme le dodo de l’île de La Réunion, le Titi, ou Chevalier des Tuamotu, risque de disparaître des quelques atolls isolés du Pacifique où il vit encore, du fait de la montée des eaux, de la destruction de son habitat et de l’introduction de prédateurs continentaux (rats, chats…). « Sauver le Titi, c’est sauver l’Homme », car c’est lutter contre les dangers qui mettent en péril les îles basses éparpillées dans l’Indo-Pacifique, menacées, avec leurs populations et leurs cultures, d’être englouties. Pour comprendre, étudier et trouver des solutions, Matthieu (spécialiste en pêche côtière et aquaculture) passera plus de 200 jours, seul, sur un atoll de 600 km2 pour visiter les îlots qui le composent et estimer la situation du Titi et les menaces qui pèsent sur lui, et pour proposer des réponses aux habitants et associations des atolls voisins.
https://matthieujuncker.com/le-projet
Matthieu Juncker
Engagé dans la préservation de la nature, le collectif artistique « les Macronautes » remontera en voilier la mer du Labrador, depuis la côte nord du Québec jusqu’aux côtes ouest du Groenland, là où les icebergs naissent. Tout au long de l’“Iceberg Valley“, ils leur rendront hommage et saisiront, grâce à leurs différents arts, la beauté de leur bal fantomatique. Sur terre, ils rencontreront les populations pour prendre la mesure des effets locaux des changements climatiques et leur perception de cette évolution. Leur but : communiquer au public la beauté des Géants, leur fragilité et leur importance sur le climat à l’échelle globale, montrant que la biodiversité est un tout.
Clotilde de Swarte, François Guinaudeau, Noé Sardet, Mathilde Horvais, Antonin Gaud, Clément Lavedan
Comment se reconnecter au vivant ? Comment comprendre et vivre l’interdépendance entre les espèces ? Comment parvenir à transformer ses propres perceptions et pratiques ? Pour Romane, c’est d’abord en interrogeant ceux et celles qui dédient leur vie à comprendre celle des autres habitants de la planète, ceux et celles qu’elle surnomme les « diplomates des interdépendances ». C’est ensuite en s’immergeant auprès de certains pour vivre au plus près leur expérience, dans une exploration humaine et artistique. Enfin, enrichie par ces échanges, c’est partager, informer, inspirer, grâce à ses peintures et tout ce qu’elle aura vécu. « Apprendre, s’émerveiller, être en lien. »
Romane Collin
Ils sont quatre, Maxime, Manuel, Malo et Wilfried, qui voyageront à pied à travers l’Asie centrale (Kirghizistan, Tadjikistan, Kazakhstan) avec les engins modulables qu’ils ont imaginés, des engins qui se transforment et évoluent au fil de la marche, des saisons, des terrains et des besoins. Par exemple, le chariot monté avec quatre roues pour traverser la steppe sera transformé en traîneau sur la neige ou en radeau flottant pour descendre la rivière, mais pourra, si besoin, devenir lit, fauteuil ou abri. Avec « la poésie vivante pour seul kérosène », ils veulent démontrer l’efficacité technique de leurs véhicules autant que renouer avec un voyage aux allures d’expédition lente, durable, avec pour philosophie l’ouverture à l’autre, à l’espace et au temps.
Maxime Aumon, Manuel Houssais, Malo Lacroix, Wilfried Nail
Comme les végétaux et les paysages se modifient sous l’effet des vents dominants (anémomorphose), le littoral maritime subit de front la mer et le vent, et se transforme. Ainsi, tout au long de la côte ouest de l’Irlande, l’homme a dû reculer, adapter son habitat et se protéger. Après y être parvenus en voile et en train, Sarah et Raphaël parcourront à vélo les 2500 km de la Wild Atlantic Way, « pour comprendre le territoire du vent », longeant falaises, villages de pêcheurs, péninsules, phares et constructions défensives, pour explorer la relation que les Irlandais de l’ouest continuent de tisser avec leur environnement naturel et ainsi, alimenter des réflexions futures sur la nécessaire adaptation au changement climatique que nos sociétés vont connaître dans les années à venir.
Sarah Ador et Raphaël Pauschitz