Et les lauréats de la Bourse de l’Exploration 2025 sont…

Divers
29 Déc 2025

Vendredi 12 décembre, à la Climate House, à Paris, la communauté du Fonds de dotation Paul-Émile Victor s’est réunie pour remettre les prix de la Bourse de l’Exploration 2025 aux projets lauréats.

Les quatre membres du jury (la navigatrice Tamara Klink, l’ingénieur Corentin de Châtelperron, le journaliste Raphaël de Casabianca et la directrice Nature et Société d’Engie Elsa Favrot Monier, accompagnés de Daphné Victor, présidente du Fonds PEV, et de l’équipe de la Bourse ont distingué trois projets parmi les dizaines de propositions reçues.

Le Grand Prix du Jury et le Prix de l’Exploration au féminin, assortis respectivement d’une dotation de 5000 € et 3 000 €, ont été remis à la neuroscientifique Clara Richard pour son projet Haptica Terra, une exploration scientifique et artistique consacrée au rôle du toucher dans la relation entre humains et nature.

Clara se rendra au Sénégal, en Éthiopie et au Kenya pour découvrir comment gestes, matières et traditions révèlent un lien sensoriel profond entre humains et environnements.

Le Prix Coup de Cœur du Public, et sa dotation de 2000 €, a été remis à l’association Albios, pour son projet Dans les pas des Dehqan.

Avec cette épopée à pied entre le Kazakhstan, le Kirghizistan et l’Ouzbékistan, cette équipe d’étudiant.e.s en agronomie souhaite comprendre comment l’héritage soviétique marque encore l’agriculture d’Asie centrale, et comment les paysans (dehqan), entre savoirs traditionnels et innovations, s’adaptent aux défis de la gestion de l’eau, des sols et du climat.

Enfin, le Jury a tenu à accorder une Mention spéciale, dotée de 1 000 €, au projet Mission exploratoire Antimachus, porté par l’entomologiste Nicolas Moulin.

Basée sur la conviction que l’”on ne peut protéger que ce que l’on connaît”, Nicolas part s’immerger dans la forêt du Bwindi, en Ouganda, pour identifier la rarissime femelle du plus grand papillon de jour d’Afrique, Papilio Antimachus. L’objectif : permettre son inscription au registre des espèces à protéger.

Les cinquante invités présents ont également eu le plaisir d’écouter Zoé Lamazou, lauréate de la précédente édition de la Bourse, faire le récit de sa rencontre avec les Iñupiat, en Alaska.

L’équipe de la Bourse de l’Exploration tient à remercier chaleureusement Engie pour son soutien continu à cette initiative, qui veut avant tout encourager, soutenir et accompagner des projets d’exploration pluriels (artistique, sportif et/ou scientifique) qui incarnent les valeurs et la philosophie de Paul-Émile Victor : humanisme, dépassement de soi, transmission, engagement dans la préservation de l’Homme et de la nature.

LES MEMBRES DU JURY

  • Née à São Paulo (Brésil), Tamara Klink est navigatrice, architecte, écrivaine et conférencière. Après une traversée de l’Atlantique en solitaire à 24 ans, Tamara a effectué en 2024 un hivernage de huit mois seule sur son voilier, pris dans les glaces de l’Arctique. A l’été 2025, elle devient la femme la plus jeune à franchir le passage du Nord-Ouest en solitaire. Tamara a également publié quatre livres relatant ses voyages et ses réflexions sur la relation entre l’humain, le vivant et l’environnement.


  • Raphaël de Casabianca est photographe, réalisateur de documentaires, globe-trotter et animateur de télévision. Il se fait connaître en animant « Échappées belles », puis « Rendez-vous en terre inconnue » sur France 2, combinant voyages, découverte de cultures, et photographie. Raphaël a un parcours audiovisuel riche : dès ses débuts, il réalise des documentaires, collabore avec des chaînes comme National Geographic et Voyage, et se passionne pour le récit du monde, à travers le prisme du vivant, de la nature et des peuples.


  • Elsa Favrot Monier est directrice Nature et Société au sein du groupe ENGIE Engagée notamment dans les sujets de biodiversité, d’eau et de communautés affectées, elle coordonne l’intégration des enjeux liés à la nature et à la société dans les activités du groupe. Convaincue que la transition passe par une approche intégrée de tous les enjeux et un ancrage territorial fort, notamment au travers des solutions fondées sur la nature, elle contribue à la concrétisation de ces évolutions tant en interne qu’à l’externe.


  • Corentin de Chatelperron est ingénieur, aventurier et pionnier du mouvement low-tech en France. Il est le fondateur des associations Low-tech Lab et Biosphere Experience qui explorent des technologies simples, durables et accessibles. Il a construit puis navigué plus de 9000 milles à bord de Tara Tari, un voilier partiellement conçu en fibre de jute, avant de reprendre la mer pendant six ans pour le projet « Nomade des Mers », visant à identifier et documenter des innovations low-tech à travers le monde. Corentin de Chatelperron mène aussi des projets d’expérimentations autonomes, comme la Biosphère du désert au Mexique, ou la Biosphère urbaine en contexte urbain, afin de démontrer la viabilité d’un mode de vie sobre et résilient.

Fonds de dotation PEV/ photos C. Martinon

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